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Le club de football Vourey Sports est devenu, au fil des années, une structure presque incontournable du paysage associatif voureysien. Parmi ses bénévoles les plus actifs, un homme fête cette saison sa 50ème licence au club !
Rencontre avec Denis Michallet-Ferrier, voureysien de toujours, et footballeur depuis au moins autant...
Bonjour Denis. Peux tu te présenter stp ?
Michallet-Ferrier Denis, 59 ans. J'ai deux fils de 37 et 33 ans et 3 petits-enfants (1fille et 2 garçons). Je suis né à Tullins, mais j'ai toujours habité Vourey. Mes grands-parents possédaient une maison route de La Fontaine Ronde, à deux pas du stade. On peut dire que je suis quasiment né sur le terrain de foot du village ! (rires). C'est donc tout naturellement que j'ai commencé le foot à l'école avec Mr COEUR, qui à l'époque a créé la première école de foot au village et a organisé nos premiers matches du dimanche! Je me souviens même que nous allions ramasser des marrons autour du stade et de la place actuelle du village pour les revendre aux pharmaciens locaux. C'est comme cela que nous pouvions nous acheter des maillots !
Venons en au fait....50 licences ! Comment on en arrive à "signer" pendant 50 ans dans le même club ?
Pourquoi allez voir ailleurs ? L 'herbe est rarement plus verte chez le voisin ! (rires) Et surtout, je me suis toujours senti très bien à Vourey et au sein de son club de foot. J'ai connu tous les niveaux possible : le plus haut atteint par le club et également le plus bas! Mais je me suis toujours bien entendu avec les acteurs et actrices du club : dirigeants, joueurs et joueuses, parents des enfants de l'école de foot… L'envie de jouer ailleurs n'est donc jamais vraiment venue. Et aujourd'hui je ne regrette rien du tout!
Qu'est ce que tu as fais pendant ses 50 saisons au sein de Vourey Sports Football ? Quels rôles as tu occupé ?
Tous les rôles, sauf président ! J'ai entrainé toutes les catégories de jeunes, des plus jeunes aux juniors (on appelé cela comme ça à l'époque), j'ai entrainé les séniors masculins également. et bien sûr, j'ai toujours été joueur à part entière en même temps. Sans jamais vraiment intégrer les différents bureaux directeurs, j'ai toujours œuvré pour la mise en place des manifestations du club, pour l'organisation des rencontres dominicales ou des samedis après-midi des petits. Et encore aujourd'hui, j'essaie d'aider là où il y a besoin. Pour le bien du club avant tout. Après toutes ces années, je pense avoir tout connu au club : les meilleurs moments comme les périodes de crises et de difficultés.
Et aujourd'hui alors? Quel est ton rôle ?
Tout d'abord, je suis encore un joueur sénior. J'endosse toujours un maillot le dimanche, quand les coaches ont besoin, avec le même plaisir! Et puis, à la demande du président Fornoni, j'ai pris également la fonction de Responsable Technique des séniors masculins. Mais j'essaie de me rendre utile partout où un coup de main est nécessaire : arbitre de touche, gestion de la buvette les dimanches de matches à domicile, etc...
Quels changements sont les plus marquants pour toi, en 50 saisons de foot amateur ?
Ce qui me marque le plus, et dans un sens m'attriste aussi un peu, c'est le manque de "gamins du cru". Aujourd'hui, au sein de l'effectif séniors masculins, on compte sur les doigts de la main les joueurs qui sortent de l'école de foot voureysienne. Et ils sont de moins en moins au fil des années. C'est triste comme constat, mais le foot est moins porteur à Vourey qu'il y a encore une quinzaine d'années.
Qu'est ce qui te pousse chaque année à resigner, notamment une licence joueur ?
En premier lieu, la passion ! La passion pour ce sport, le football, mais aussi la passion pour mon club de Vourey. Et puis, comme le club n'évolue pas dans des niveaux très élevés, je pense que je peux encore apporté un petit quelque chose sur le terrain de temps en temps !
Tu penses en faire encore combien des années ? 50 ?
50 non! (rires) Mais tant que mon corps me le permettra, je continuerai ! Tant que je peux courir et que les blessures graves ne me touchent pas, je repartirai en début de saison! D'ailleurs, je m'entretiens très régulièrement pour cela : deux footings par semaine et des exercices de maintien. Et surtout, j'essaie de maintenir une bonne hygiène de vie: pas d'alcool, pas de tabac !
Après, si le club me met dehors un jour, ce sera la fin! Je ne rebondirai pas ailleurs, c'est certain! (rires)
Le mot de la fin ?
J'espère que, malgré tous les aléas du foot moderne, le club de Vourey Sports continuera de vivre encore de longues années! Qu'il puisse grandir encore, redevenir attrayant pour les plus jeunes et que l'école de foot puisse évoluer. Et puis bien sûr que nous arrivions à attirer aussi des éducateurs et des dirigeants pour faire avancer les choses!
