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2 mai 2024En ce début de seconde semaine de vacances scolaires, le club local Vourey Sports Football a organisé un stage mixte pour les jeunes de 6 à 14 ans ! Rencontre avec Mehdi Hachani, éducateur au sein du club et initiateur de ce stage.
Bonjour Mehdi. Peux-tu te présenter dans un 1er temps ? Parcours, formation, club de cœur…
M. H. : Je m’appelle Mehdi Hachani, je suis originaire de Moirans et je suis enseignant titulaire dans un lycée professionnel à Voiron. J’enseigne les maths et les sciences. J’ai toujours aimé le foot, même si j’ai dû arrêter de pratiquer pour me consacrer à mes études. Mais j’ai logiquement repris en Séniors à Moirans il y a quelques années. Supporter de l’AS Monaco depuis tout petit, j’aime également beaucoup le GF38, parce que c’est le club de ma région !
En tant qu’enseignant, la transmission des valeurs m’a toujours beaucoup plu. C’est donc tout naturellement que lorsque que ma carrière de joueur a commencé à toucher à sa fin, je me suis dirigé vers le rôle d’éducateur. J’ai débuté à Moirans, avec l’envie de découvrir et développer le foot féminin, parce que c’est un football « nouveau » et différent de celui des garçons. J’ai commencé ce travail de développement à Moirans, où les choses se sont très bien passées. Et puis en discutant avec Denis Michallet, que je connaissais, j’ai découvert que le club de Vourey avait un projet de reconstruction du foot féminin, notamment chez les jeunes et ça m’a plu ! Et donc me voilà !
Quel est ton rôle aujourd’hui au sein du club voureysien ?
M.H. : Comme il n’y avait pas de catégorie jeunes définies chez les filles à mon arrivée au club, il a fallu reconstruire les choses, le but étant de proposer toutes les catégories de jeunes. Je suis donc le responsable de l’école de foot féminin, les séniors ayant déjà un cadre défini dans une entente avec La Sure. On m’a donc donné quartier libre avec les jeunes, pour développer le projet.
Pourquoi l’idée de ce stage pour les enfants ?
M.H. : L’idée des stages, je l’ai connue quand j’étais à Moirans. Au début je participais simplement, en tant qu’éducateur. Et puis avec le temps et la multiplicité des stages, on m’a confié jusqu’à la création des stages. J’ai donc appris leur conception, la mise en place des ateliers, et je me suis formé pour cela. Mon métier d’enseignant m’a facilité la tâche puisque je suis disponible pendant les vacances scolaires, ce que tous les éducateurs ou parents accompagnants ne peuvent pas toujours être.
Les stages comme celui-là, c’est quelque chose de très important, parce que pendant les périodes de vacances, les enfants sont coupés du sport. C’est nécessaire bien sûr pour qu’ils puissent se reposer, mais il est aussi important que les jeunes puissent avoir une activité pendant ces périodes de pause scolaire. Ils ont besoin d’avoir une activité, notamment sportive. Cà soulage également les parents, qui peuvent confier leurs enfants à des structures qui vont les prendre en charge et les occuper si je puis dire. Les stages de football sont là aussi pour cela : pouvoir s’occuper de tous les enfants qui pendant les vacances n’ont rien à faire ou peu à faire. Et celui-ci s’inscrit pleinement là-dedans : s’occuper des jeunes, les faire progresser pour ceux qui jouent déjà au foot, mais aussi faire découvrir ce sport à celles et ceux qui ne le pratiquent pas en club.
Et la mixité dans tout ça ?
M.H. : Moi je parlerai plutôt DES mixités, car il y en plusieurs, dans ce stage notamment. La mixité de sport en 1er lieu, puisque nous avons des enfants qui pratiquent le foot bien sûr, mais également des enfants qui viennent d’autres sports, comme la gymnastique ou le tennis. Ensuite, on a de la mixité sur les licenciés et non licenciés, puisque l’on accueille pendant ces 3 jours des enfants qui ne sont pas licenciés dans un club. C’était un souhait de notre part d’ouvrir les portes à tous les enfants parce que le but c’est de montrer qu’au sein du club de Vourey tout le monde peut s’épanouir et prendre du plaisir à travers le jeu. Pari réussi puisque on a 1 tiers des stagiaires qui n’est pas licencié ! Ce qui est beaucoup !
Enfin, la mixité garçons/filles bien évidemment. D’un point de vue perso, je suis en plein dedans, puisque je navigue entre les garçons et les filles à travers mes engagements à Vourey Sports. C’est un football différent entre garçons et filles, mais on pratique tout de même tous le même sport. Et les avoir tous ensemble sur le terrain, en même temps, cela permet aux jeunes de se rendre compte que tout le monde fait la même chose, que les attentes des éducateurs sont les mêmes pour les filles que pour les garçons, mais avec aussi les mêmes attentions. Il faut bien sur s’adapter, dans les ateliers et les petits jeux proposés, parce que souvent la dimension physique ou technique est différente. Mais lors des matches, tout le monde se retrouve ! Et puis cela apprend aussi aux garçons à respecter les filles, sur le terrain comme en dehors. Mettre en avant la ou les mixités, c’est que du positif et du bonus. C’est l’éducation par le sport, au quotidien et c’est très important pour notre jeunesse !
D’un point de vue perso, est ce que tu te projettes au sein du club pour les saisons à venir, et si oui, de quelle manière ?
M.H. : Je me projette bien à Vourey Sports ! Parce que nous avons la confiance du président sur les actions menées et la façon de les mener, et puis aussi parce que l’entente entre les éducateurs et les coachs est très bonne. Comme tous les clubs, nous sommes confrontés à un manque d’éducateurs, malheureusement. Et c’est là ou cela va pêcher, puisque nous souhaitons développer plus de catégories. Par exemple, chez les filles, nous allons créer 3 nouvelles catégories. Cà demande donc au minimum 3 éducateurs, voir 6 si on veut pouvoir encadrer les jeunes de la meilleure de manière et bien travailler. D’un point de vue personnel, j’aimerai beaucoup monter en tant que coach dans les niveaux du foot féminin. Je suis dans un environnement très positif et je me vois bien y rester !
1 mot sur la saison des séniors masculins, dont tu fais partie comme joueur ?
M.H. : Je devais arrêter de jouer en séniors cette saison, parce que le cumul entrainements / matches, avec les filles et les séniors masculins, me prenaient toutes mes semaines, du mardi au dimanche. Et c’est compliqué de concilier cela avec la vie de famille. C’était très dur à gérer. Mais à mon arrivée à Vourey, comme il n’y avait pas de catégorie fille officielle en jeune, on n’a pas pu participer au championnat. Cela m’a libéré un peu de temps pour ma famille et j’ai donc décidé de faire une année de plus en sénior. Et c’est une super saison, une super année ! On repartait avec une équipe qui avait connu des difficultés l’an passé, une équipe qui aurait dû monter en D3 et qui finalement est descendu en D5 pour diverses raisons. Mais cette année a permis de bien repartir ! La D5, pour moi en fin de carrière, c’est un bon niveau, qui me permet de jouer, de me donner à fond sur le terrain sans être perdu. Je n’aurai peut-être pas le niveau de jouer plus haut, mais au moins, cette saison, je me fais plaisir avec ce groupe séniors !
Le mot de la fin ?
M. H. : Merci au club pour la confiance, merci aux collègues coachs, parce que j’ai beaucoup de liberté dans ce que je fais et comment je le fais. On aurait pu me dire : « tu viens d’arriver, il y a des règles, il faut t’y plier » …mais non !
J’ai vraiment une grande liberté ! On a vraiment une très bonne entente entre les coachs de toutes les catégories. On fait même des repas entre nous, ce qui est rare dans les clubs de nos jours ! Tout ça est vraiment cool !